En place il y a 1️⃣0️⃣ ans, les Vigies Requins Renforcées, qui assuraient la sécurisation des spots de surf, vont disparaitre. Elles sont remplacées par la Brigade de Sécurité des Activités Nautiques, un nouveau dispositif sélectionné par l’Etat et jugé "plus fiable et moins cher".
Créés en 2015 par La Ligue Réunionnaise de Surf (LRS), les Vigies Requins Renforcées (VRR) ont été les anges gardiens des surfeurs de La Réunion pendant dix ans. Sur les littoraux et dans l’eau, elles alertaient les surfeurs de la présence de requins pour éviter les attaques.
▶️2️⃣4️⃣ salariés au chômage à partir du 30 avril
Le 30 avril prochain, ces Vigies Requins Renforcées seront remplacées. L’Etat a décidé de ne plus financer le dispositif. Les 24 salariés accusent le coup. Ils seront bientôt au chômage.
Jade Laville, agent des Vigies Requins Renforcées : " Cela nous demande de repartir sur une recherche d‘emploi, mais on sait très bien que ce milieu est très spécifique à La Réunion. Cela va être une période difficile pour moi et pour mes autres collègues aussi. Ceux qui ont des crédits en cours et des enfants."
▶️Des interrogations sur la fin du dispositif
Le dispositif Vigies Requins Renforcées a succédé au dispositif Vigies Requins initié en 2012. Il a associé des apnéistes, surfeurs, ou encore plongeurs. Le dispositif comprenait une surveillance visuelle coordonnée avec des outils technologiques pour augmenter les capacités d’observation et de communication pour alerter, évacuer et secourir rapidement.
"Fermer un dispositif de 24 salariés comme les Vigies Requins Renforcées, cela demande quelques finances sur lesquelles nous n’avons aucune réponse, malgré nos nombreux courriers envoyés au sous-préfet, et au préfet", alerte Hervé Geollot, directeur du dispositif des VRR, Vigies Requins Renforcées.
Hervé Geollot, directeur du dispositif des VRR: "Nous n’avons aucune nouvelle sur la fermeture financière de ce dispositif."
▶️La BSAN, Brigade de Sécurité des Activités Nautiques
Les Vigies Requins Renforcées, gérées par la Ligue de Surf, puis la Water Patrol, par le Leu Tropical Surf Team, ont prouvé leur efficacité en permettant une pratique du surf encadrée. A leur place, un nouveau dispositif de sécurisation des spots est mis en place, la BSAN, Brigade de Sécurité des Activités Nautiques.
La mission a été confiée à l’association Ressac, Réseau d’Education et de Sauvetage pour la Sécurité des Activités Côtières. Elle a repris à son compte le dispositif Water Patrol et ses salariés. L’association Ressac se verra transférer les compétences des deux autres entités, ainsi que leurs moyens humains et financiers. La Ligue Réunionnaise de Surf et le Leu Tropical Surf Team reçoivent des financements de l’Etat, des communes concernées et de la Région pour assurer la surveillance des spots de surf.
▶️"Plus fiable et moins chère"
Une étude pluridisciplinaire, portant sur l’efficacité des dispositifs en place, a permis à l’Etat de faire son choix. Cette nouvelle Brigade de Sécurité des Activités Nautiques est jugée "plus fiable et moins chère", d’après l’Etat.
"Si jamais une personne est blessée, par forcément sur une attaque de requin, mais par exemple sur les coraux et que sa blessure avec le sang attire un prédateur, ce n’est pas une Vigie Requin Renforcée qui peut sortir cette personne de l’eau et l’évacuer, alors que le dispositif Water Patrol sur jet-ski et bateau, permet de la hisser, la mettre à l’abri et l’éloigner rapidement", assure Philippe Malizard, sous-préfet de Saint-Paul et président du CSR, Centre Sécurité Requin.
▶️Pour se déployer où ?
D’après les autorités, le regroupement doit permette d’élargir les missions réservées aux activités nautiques liées aux vagues, à une mission plus générale pour l’ensemble des usagers de la mer. L’objectif est de couvrir une plus grande zone, de Boucan à Saint-Pierre, et même plusieurs spots en même temps.
Pour la Ligue de Surf, qui pilotait le dispositif VRR, une page se tourne. Mais elle déplore encore beaucoup d’interrogations pour les 5️⃣0️⃣0️⃣0️⃣ pratiquants de surf à La Réunion, les 8️⃣0️⃣0️⃣ licenciés de la ligue, les 8️⃣0️⃣ compétiteurs et la dizaine d’écoles installées.
"L’association Ressac va remettre en place un nouveau dispositif, dont nous ne connaissons pas les tenants et les aboutissants", souligne Thierry Martineau, président de la Ligue Réunionnaise de Surf.
Thierry Martineau, président de la Ligue Réunionnaise de Surf : "Est ce qu’ils vont se déployer uniquement sur le spot de Saint-Leu ou sur tous les spots de l’Ouest, voir même de l’Etang-Salé ?"
▶️La reprise des salariés ?
Prochainement au chômage, mais forts de leur expérience, les salariés des Vigies Requins Renforcés espèrent tous intégrer le nouveau dispositif nommé BSAN pour Brigade de Sécurité des Activités Nautiques. Certains d’entre eux pourraient être sélectionnés pour le rejoindre lors d’un recrutement prévu en mai.
➡????Extrait du journal LE19H de Réunion 1ère du 3/04/2025
Créés en 2015 par La Ligue Réunionnaise de Surf (LRS), les Vigies Requins Renforcées (VRR) ont été les anges gardiens des surfeurs de La Réunion pendant dix ans. Sur les littoraux et dans l’eau, elles alertaient les surfeurs de la présence de requins pour éviter les attaques.
▶️2️⃣4️⃣ salariés au chômage à partir du 30 avril
Le 30 avril prochain, ces Vigies Requins Renforcées seront remplacées. L’Etat a décidé de ne plus financer le dispositif. Les 24 salariés accusent le coup. Ils seront bientôt au chômage.
Jade Laville, agent des Vigies Requins Renforcées : " Cela nous demande de repartir sur une recherche d‘emploi, mais on sait très bien que ce milieu est très spécifique à La Réunion. Cela va être une période difficile pour moi et pour mes autres collègues aussi. Ceux qui ont des crédits en cours et des enfants."
▶️Des interrogations sur la fin du dispositif
Le dispositif Vigies Requins Renforcées a succédé au dispositif Vigies Requins initié en 2012. Il a associé des apnéistes, surfeurs, ou encore plongeurs. Le dispositif comprenait une surveillance visuelle coordonnée avec des outils technologiques pour augmenter les capacités d’observation et de communication pour alerter, évacuer et secourir rapidement.
"Fermer un dispositif de 24 salariés comme les Vigies Requins Renforcées, cela demande quelques finances sur lesquelles nous n’avons aucune réponse, malgré nos nombreux courriers envoyés au sous-préfet, et au préfet", alerte Hervé Geollot, directeur du dispositif des VRR, Vigies Requins Renforcées.
Hervé Geollot, directeur du dispositif des VRR: "Nous n’avons aucune nouvelle sur la fermeture financière de ce dispositif."
▶️La BSAN, Brigade de Sécurité des Activités Nautiques
Les Vigies Requins Renforcées, gérées par la Ligue de Surf, puis la Water Patrol, par le Leu Tropical Surf Team, ont prouvé leur efficacité en permettant une pratique du surf encadrée. A leur place, un nouveau dispositif de sécurisation des spots est mis en place, la BSAN, Brigade de Sécurité des Activités Nautiques.
La mission a été confiée à l’association Ressac, Réseau d’Education et de Sauvetage pour la Sécurité des Activités Côtières. Elle a repris à son compte le dispositif Water Patrol et ses salariés. L’association Ressac se verra transférer les compétences des deux autres entités, ainsi que leurs moyens humains et financiers. La Ligue Réunionnaise de Surf et le Leu Tropical Surf Team reçoivent des financements de l’Etat, des communes concernées et de la Région pour assurer la surveillance des spots de surf.
▶️"Plus fiable et moins chère"
Une étude pluridisciplinaire, portant sur l’efficacité des dispositifs en place, a permis à l’Etat de faire son choix. Cette nouvelle Brigade de Sécurité des Activités Nautiques est jugée "plus fiable et moins chère", d’après l’Etat.
"Si jamais une personne est blessée, par forcément sur une attaque de requin, mais par exemple sur les coraux et que sa blessure avec le sang attire un prédateur, ce n’est pas une Vigie Requin Renforcée qui peut sortir cette personne de l’eau et l’évacuer, alors que le dispositif Water Patrol sur jet-ski et bateau, permet de la hisser, la mettre à l’abri et l’éloigner rapidement", assure Philippe Malizard, sous-préfet de Saint-Paul et président du CSR, Centre Sécurité Requin.
▶️Pour se déployer où ?
D’après les autorités, le regroupement doit permette d’élargir les missions réservées aux activités nautiques liées aux vagues, à une mission plus générale pour l’ensemble des usagers de la mer. L’objectif est de couvrir une plus grande zone, de Boucan à Saint-Pierre, et même plusieurs spots en même temps.
Pour la Ligue de Surf, qui pilotait le dispositif VRR, une page se tourne. Mais elle déplore encore beaucoup d’interrogations pour les 5️⃣0️⃣0️⃣0️⃣ pratiquants de surf à La Réunion, les 8️⃣0️⃣0️⃣ licenciés de la ligue, les 8️⃣0️⃣ compétiteurs et la dizaine d’écoles installées.
"L’association Ressac va remettre en place un nouveau dispositif, dont nous ne connaissons pas les tenants et les aboutissants", souligne Thierry Martineau, président de la Ligue Réunionnaise de Surf.
Thierry Martineau, président de la Ligue Réunionnaise de Surf : "Est ce qu’ils vont se déployer uniquement sur le spot de Saint-Leu ou sur tous les spots de l’Ouest, voir même de l’Etang-Salé ?"
▶️La reprise des salariés ?
Prochainement au chômage, mais forts de leur expérience, les salariés des Vigies Requins Renforcés espèrent tous intégrer le nouveau dispositif nommé BSAN pour Brigade de Sécurité des Activités Nautiques. Certains d’entre eux pourraient être sélectionnés pour le rejoindre lors d’un recrutement prévu en mai.
➡????Extrait du journal LE19H de Réunion 1ère du 3/04/2025
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- CORAUX
- Mots-clés
- vigies requin, vigies requin renforcée, sécurisation
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