Le climat se prend une gifle

Le climat se prend une gifle.

Alors que dans les médias on parlait d'une gifle aux Oscars, les experts du GIEC remettaient le dernier volet de leur sixième rapport, dont les conclusions sont sans appel : nous devons agir maintenant pour contenir une augmentation des températures inférieure à 1,5 °C et respecter ainsi l’objectif de l’accord de Paris sur le climat.

C’est dans ce contexte que s’est tenu le premier tour de l’élection présidentielle française, qui a vu se qualifier pour le second tour deux candidats au programme très peu ambitieux sur les questions écologiques.

Une comparaison que je trouve très parlante pour faire comprendre l'enjeu du réchauffement climatique, c'est la température corporelle de l'être humain. Chez un adulte, une augmentation de température de 1,5 °C (début de fièvre !) se matérialise par une sensation de froid, des frissons plus ou moins intenses, voire des claquements de dents, des sueurs ou encore une transpiration plus abondante. Imaginez pour le climat…

Après l’heure, ce n’est plus l’heure.

Le dernier rapport du GIEC est sans équivoque : la trajectoire actuelle de nos émissions nous mène vers un monde invivable à +3,2 °C. Nous vivons actuellement dans un monde réchauffé de 1,1 °C et déjà une personne sur deux a manqué d'eau en 2021, les pénuries alimentaires se multiplient, la moitié des espèces vivantes migrent pour fuir le réchauffement et la Grande Barrière de corail a perdu la moitié de ses coraux. Chaque fraction de degré supplémentaire aggrave le dérèglement du climat et augmente les impacts pour notre planète, le vivant et les écosystèmes dont nous dépendons.

Bonne nouvelle : il est encore temps d’agir !

Le rapport du GIEC constate également que des solutions sont aujourd’hui largement disponibles.

Par exemple, le rapport indique notamment que les énergies renouvelables ont le plus gros potentiel pour réduire rapidement nos émissions : l’éolien et le solaire ont un potentiel de réduction des émissions de gaz à effet de serre plus de neuf fois plus important que le nucléaire d’ici 2030, et ce pour un coût largement inférieur. Un constat à prendre en compte au vu des positions actuelles des candidats à l'élection présidentielle sur ce sujet.

Nous devons pousser nos gouvernements à tendre vers ces solutions sans se laisser influencer par les lobbies industriels. Et c'est ce que Greenpeace fait depuis plus de 50 ans, avec le soutien de ses adhérentes et adhérents. Nous avons besoin de vous pour poursuivre notre combat, maintenant plus que jamais.

Un grand merci pour votre mobilisation à nos côtés. Merci de faire partie des personnes qui agissent contre le dérèglement climatique.

Clément Sénéchal,
Chargé de campagne Climat à Greenpeace France

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